Les étapes de la culture du lin

La culture du lin se décompose en plusieurs étapes :

  • la semis
  • La floraison & la croissance
  • La récolte
  • Le rouissage
  • et enfin l’enroulage

Dans chacune de ces étapes nous allons nous intéresser au lin textile car c’est celui qui nous passionne le plus et qui présentent un grand avenir en France et en Europe. Par contre on va commencer par casser les préjugés : Non le lin ne pousse qu’en Normandie !! On va voir que le climat est propice mais que maintenant le lin se cultive aussi dans le sud de la France.

Préliminaire à la culture du lin

Où pousse le lin en France ?

à la question où pousse le lin en France ? on entends souvent : en Normandie. C’est vrai mais pas seulement. Le lin peut aussi pousser dans le sud en témoigne un projet, le lin des Pyrénées : https://www.innopy.fr/actions/filiere-lin-oleagineux

Cette plante pousse dans des zones tempérés et humides. Il est donc tout à fait adapté à la Normandie. Cependant il peut se cultiver sur d’autres zones aux climats océaniques. De plus en plus on remarque du lin dans le sud-ouest dans des départements comme le Gers. En effet, le Gers est un grand département céréalier. Cultiver le lin sur une parcelle tous les 6 ans permets de rendre les sols plus enrichis en nutriment et donc augmente le rendement des prochaines cultures. où faire pousser le lin ?

Comment faire pousser du lin.

Vous l’aurez donc compris, si vous cherchez à faire pousser du lin dans votre jardin, il faudra commencer par habiter plutôt sur la cote atlantique. Bien que je suis sûr, que pour les jardiniers hors pair que vous êtes, vous arriverez à faire pousser du lin en Savoie ;). Quoiqu’il en soit, il faudra vous procurer des graines. La semis se fait au printemps. Cette plante nécessite pas d’entretien, ni d’engrais, ni d’eau ni de pesticides, c’est tout l’avantage du lin ! Néanmoins elle n’aime pas trop la concurrence.

à noter qu’il existe 2 grands types de variétés de graines, les graines pour du lin oléagineux pour faire plus de l’huile de lin et du lin textile pour faire du fil. Bien qu’il existe entre 5 000 et 8 000 variétés de lin différents ! Le lin fait partie de la famille des linum regroupant plus de 200 espèces.

1er étape : Quand semer le lin ?

Comme évoqué dans le paragraphe précédent, le lin se sème au printemps généralement entre le 1er et le 30 avril, cela peut varier en fonction des conditions climatiques. Le tout c’est d’éviter les coups de froid qui pourrait geler les jeunes pousses. Il faudra aussi bien penser à éviter les grosses pluies car si la graine n’a pas pris racine dans le sol, elle pourrait alors suivre l’eau et finir au fond d’une rivière.

Il y a donc un équilibre à trouver pour bien semer en fonction de la météo. La graine mettra environ 100 jours pour arriver à l’étape de « levée ». Durant cette période elle reste fragile.

Après il y a une étape que tout le monde appréciera c’est la floraison. Les fleurs sont éphémères puisqu’elle dure qu’une petite journée.. C’est magnifique surtout avec un peu de vent qui fait bouger les tiges.

Enfin les tiges peuvent monter jusqu’à 1,2m au dessus du sol.

Brachy (76), le 22 juin 2012 : champ d’essais de lin en fleurs de la cooperative Terre de Lin (Photo Sebastien Rande / CELC)

2ème étape : Pourquoi arracher le lin ?

Une fois le lin arriver à maturité il faut le récolter. Ici le lin réserve des surprises. Il n’est pas récolter via de grosse moissonneuse batteuse comme on peut voir pour les céréales mais plutôt arraché par de petites machines qui roulent lentement dans le champs. Alors pourquoi ? Tout simplement, pour préserver la qualité du lin.

Le lin (pour le textile) a besoin de la meilleure qualité de fibre. En arrachant les plantes cela permet aux fibres présentent dans la partie basse de la plante d’être en meilleur état.

Enfin la machine dépose les tiges sur le sol pour former des andains. Ces andains vont rester au sol afin de permettre l’étape suivante : le rouissage.

Culture du lin
Le-Theil-Nolent (27), le 24 juillet 2012 : arrachage d’une parcelle de lin destine au Teillage de St-Martin, avec Vincent Vanfleteren (Photo Sebastien Rande / CELC)

3ème étape : Qu’est-ce que le rouissage et le retournage ?

Le rouissage consiste à séparer la tige des fibres. Il faut que ça se fasse le plus doucement possible. Voilà pourquoi il y a bien longtemps que l’on a arrêté de rouir le lin dans les rivières. En effet, cette méthode bien qu’efficace donne du lin de mauvaise qualité. à noter que cette méthode est encore utilisé pour le jute.

Photo de rouissage du jute vs du lin

Que se passe-t-il concrètement ? Le lin est déposé pendant plusieurs semaines ou plusieurs mois dans les champs selon les conditions climatiques. C’est l’alternance du soleil et de la pluie qui permet d’attaquer le liant entre l’écorce et le fibres. De petit microorganisme viennent attaquer la tige de lin afin de faciliter l’étape suivante : le teillage.

La difficulté ici est de trouver le bon compromis entre une fibre pas trop rouillé sous peine de ne pas pouvoir la teillé et une fibre trop rouillé sous peine d’avoir une fibre de mauvaise qualité.

Le retournage permet d’avoir une meilleure homogénéité dans le rouissage.

Longueil (76), le 26 juillet 2012 : arrachage de lin pour la cooperative Terre de Lin chez Cedric Bouclon (Photo Sebastien Rande / CELC)

4ème étape : l’enroulage.

Dernière étape dans la culture du lin : l’enroulage.

Les andains sont enroulés en ballot comme cela peut l’être pour la paille ou le foin.

Par la suite le lin textile, sera teillé, une étape mécanique permettant de séparer définitivement la fibre de la tige.

Le Tilleul-Othon (27), le 19 septembre 2012 : remorque de lin pendant l’enroulage par la Liniere du Ressault (Photo Sebastien Rande / CELC)

Vous pouvez en savoir plus sur les articles plus détaillés ci-dessous :

  1. Qu’est ce que le lin ?
  2. Les étapes de la culture du lin.
  3. Comment transforme-t-on le lin ? (de la fibre au tissu)
  4. Le marché du lin : production et avenir.
  5. L’entretien du lin.
  6. Quels sont les labels autour du lin ?